dimanche 7 avril 2013

L'action d'ArcelorMittal est tombé à son plus bas historique, soit 9,08€

L'action AM a crevé le plancher début avril 2013 et est tombée en dessous de tous garde fous que les analystes calculent pour prévoir les évolutions des cours.  On ne trouve pas d'analyse claire de ce qui a conduit à ce désamour dans la presse financière, pourtant prolixe en d 'autres circonstances.


 
 Malgré des annonces d'économies de gestion de 3 milliards de dollars, les investisseurs ne suivent plus et le cours de l'action ressemble à celui du gouvernement Ayrault après le (mini) scandale Cahuzac. 

La presse se laisse aller à évoquer des séquences radicales, sans parler explicitement encore de faillite. 


lundi 1 avril 2013

Tu es la résurrection et la gloire...

Pâques. Une messe simple dans la cathédrale Saint Etienne, avec quelques silences, comme dirait Naomi, peu familière de la messe, qu'elle a découverte ce vendredi saint :"au moins là il y a de vrais silences".

Et une homélie qui paraphrase Paul et Jean et nous promène dans cette Galilée qui n'existe plus depuis si longtemps et dont on ne comprend pas grand chose, en nous donnant à croire que les gens s'y comportaient comme nous : une version chrétienne d'une télé-réalite ? Je n'arrive pas à suivre le fil de cette pensée répétitive, qui ne me provoque pas, qui ne me dit rien qui m'intéresse ou que je puisse comprendre. Mon esprit s'égare vers tout autre chose.  Les dizaines de colonnes qui tombent de la voute de la nef, le long des piliers qui la soutiennent, l'élèvent vers le ciel, pour reprendre les charges les arcs qui représentent le ciel; ces taches de couleurs que le soleil projette sur la pierre à travers les vitraux...

Puis le prêtre incante un crédo un peu inhabituel, c'est très bien de casser les routines, où il nous parle de la résurrection des morts, c'est dans son cahier des charges, surtout aujourd'hui ! Les fidèles répètent "je crois à la résurrection des morts", surtout la personne qui est derrière moi et dont la voie est claire et ne tremble pas.

Comment comprendre cette idée un peu étrange, proprement incroyable de résurrection de la chair ? Jésus, oui pourquoi pas, il a un statut particulier, exceptionnel dans la Bible, je veux bien croire qu'il est ressuscité et que c'est cela qu'on célèbre aujourd'hui, deux mille ans après l'évènement, mais moi, les autres, tous ? Comment affirmer un tel mystère sans broncher, sans douter ?

Quel est le sens de cette résurrection, que suis-je prêt, capable d'en croire ?

Une métaphore, comme tout ce que dit la Bible, et tous les textes sacrés ? Donc une méthode robuste et universelle de parler de la nature humaine au travers des siècles et des cultures (interculturel, dirait-on en classe de management !), sans rapport avec une connaissance rationnelle ou pire, scientifique ? Je sais que je ne ressusciterai jamais, mais je crois que le ferai ??? Je ne suis pas que chair, loin s'en faut, mais pour l'affirmer il faut me parler de la résurrection de ma chair ? Ma chair qui change avec la perte de la jeunesse ? La résurrection de la chair, serait-elle un retour de la jeunesse ? Pour mieux me dire que la jeunesse n'a pas tout à voir avec l'âge de mes articulations (un peu quand même !), mais que la jeunesse est dans mon esprit ?

La résurrection serait donc un message pour me dire combien la réalité est complexe, mystérieuse, invisible, et que mon époque, qui s'enorgueillit de la science qu'elle a créée et dont la puissance est parfaitement réelle, ne doit pas oublier ces autres couches de la réalité, qu'elle a oubliées ou pas encore comprises ? Comme cet espace de Calabi Yau qui va au delà du sensible (du mesurable) de la physique la plus abstraite actuelle ?

Plus simplement, l'Eglise et beaucoup de religions, en apprenant à durer au cours des siècles, ont développé un discours qui s'associe au pouvoir des puissants du moment, tout en donnant aux petits, aux humbles, aux pauvres, aux oubliés, aux laissés pour compte un autre message, complémentaire, contradictoire, presque paradoxal, leur signifiant qu'eux aussi comptent ? La résurrection serait alors la promesse qu'on ne trime pas, qu'on ne vit pas chichement, qu'on ne souffre pas en vain, parce qu'au delà de maintenant, il y a autre chose de très réel, réel parce qu'incroyable, qui viendra, qui est plus important qu'aujourd'hui ? L'espoir au service de la patience et de l'humilité, mais aussi, parfois, souvent, de la passivité et de l'acceptation des injustices du monde ? Et pour me convaincre combien je suis, moi, important dans ce schéma du monde, c'est Jésus lui-même qui montre la voie en me donnant, en quelque sorte, le mode d'emploi de la résurrection ?

Explication politique, dont l'analyse est ambiguë, sauf aux rares périodes où l'église devient celle des pauvres, comme le nouveau pape semble le vouloir à partir de maintenant.  Mais comment effacer les horreurs du passé par une vertu nouvellement proclamée ? Les vieux gangsters vont à l'église, les prostituées ont leurs bonnes oeuvres...

L'absolution des âmes, oui, c'est une thérapie essentielle et une pratique positive pour les gens, mais peut-on absoudre une institution ? Peut-elle s'absoudre elle-même ???

Bref, je ne me sens pas encore capable de proclamer la résurrection des corps, haut et fort. Mais je suis prêt à entendre d'autres commentaires à ce propos et je suis ébloui par la force de ce que ce message essaie de dire !

Il est peut-être temps maintenant de me plonger dans la bibliographie, comme un bon scientifique, plutôt que de réfléchir seul...