lundi 22 février 2016

Traités

Si on veut raconter l'histoire, il y a mille façons de s'y prendre.

Il y a les récits nationaux dont on nous a abreuvés à l'école, d'mon temps, et que je viens de retrouver dans le manuscrit d'un collègue 'de mon âge), qui parle d'histoire des technologies et dit : "nos ancêtres forgerons".

On peut parler des guerres, des grands hommes, des rois et des chefs d'état, des écrivains, etc.

Et des traités, essentiels pour raconter l'histoire de l'Europe et celle du monde, tant que l'Europe l'a façonnée.

Traité de Westphalie, traité de Vienne, traité de Versailles, traité de Yalta.



Néo-politique

Le monde va mal, il le sait mais ne connecte pas tous les problèmes qui se posent. Ne faut-il pas positiver les choses, ne pas faire peur aux gens, aux électeurs, aux enfants ?

Les politiciens font souvent des diagnostics fie pour les corriger. La mode du management n'a pas encore saisi les politiques, même ceux qui font semblant comme Arnaud Montebourg. À chaque problème, il faut, le plus rapidement possible, un plan d'action pour y remédier avec un suivi par un comité de pilotage, qui navigue au plus près.

Premier  exemple  : les réfugiés, qui arrivent en Europe, poussés par les conditions de vie insupportable dans un pays en guerre, dont le gouvernement n'a pas de scrupules à  tuer ses propres civils, même au prix de l'utilisation d'armes chimiques. La Syrie s'est vidée de plusieurs millions de personnes, qui se sont installées au Liban, en Jordanie et en Turquie, et dont une petite partie prend de grands risques pour venir en Europe, en prenant la mer sur des esquifs.


Mais l'Europe, majoritairement paraît-il, ne veut pas d'eux, même quand s'expriment ceux qui vont à la messe tous les dimanches. "On n'a déjà pas beaucoup, et on travaille dur pour gagner le peu qu'on a !" La peur de l'avenir, d'une économie qu'on ne comprend plus et qu'on ne nous explique pas, et des autres, les barbares qui viennent d'ailleurs. La peur n'est-elle pas bonne conseillère, comme dit le proverbe ?

Donc, on pointe du doigt ceux qui devraient monter la garde aux frontières de l'empire. Les grecs et les italiens avant tout. Ils n'arrêtent pas le flux de migrants.  On songe donc sérieusement à les exclure de Schengen, c'est-à-dire à construire une muraille de Chine ou un mur d'Hadrien entre la Grèce et ses voisins, pour cuveler l'Europe efficacement, de façon bien étanche - cette fois ! C'est un peu comme si on attaquait en justice les murets de bord de mer, qui ne font pas leur travail les jours de tempête et de grande marée, mais qui a vraiment envie de traiter le problème ?

Tout cela n'est pas sérieux ! Le problème est mal posé et les solutions proposées inadéquates : elles risquent même d'être pires que le mal. La Grèce, qui ne va pas bien, à la suite des remèdes dignes des médecins de Molière que l'Europe lui a imposés, ne peut pas sérieusement faire face et on s'apprête donc à l'exclure elle aussi de l'UE, à terme. Les bonnes idées du gouvernement de Mme Merkel, qui n'ont pas été appliquées l'année dernière, resurgissent !

Évidemment, on pourrait proposer de prendre  en charge les exilés, les présumés demandeurs d'asile, les réfugiés, termes plus justes que migrants, là où ils sont, en Turquie par exemple, et de les faire monter dans des avions pour aller en quelques heures à Paris, à Londres ou à Berlin, où des fonctionnaires efficaces traiteraient leurs cas tout en les installant dans des lieux de vie qui ne relèvent pas des pires bidonvilles. Les compagnies aériennes ont la capacité de gérer en volume ces transports de personnes et les revenus correspondants seraient bien utiles dans leur bilan. Détail supplémentaire, le nombre de réfugiés qui se noient, femmes et enfants d'abord, entre Turquie et Grèce ou entre Libye et Italie, tendrait vers zéro !

Mais,il existe une autre solution beaucoup plus simple. Pourquoi ne pas couler les petits, petits bateaux avant qu'ils n'arrivent en Grèce ? L'OTAN est déjà sur place et l'UE dispose donc de la logistique nécessaire. Pas besoin de missiles de croisière, ni de torpilles, quelques balles de fusil ou même des flèches suffiraient. Budget raisonnable donc. L'effet serait dissuasif envers les candidats au voyage et le flux se tarirait assez vite.  A condition bien sûr de mettre le paquet au départ et que personne ne puisse passer ! Le succès ne viendra qu'au prix d'un professionnalisme et d'une efficacité sans faille !

A vous de voir si c'est du second degré ou pas !

Il y a d'autres propositions, à suivre...

Mais j'ai l'impression de refaire le chemin des néoconservateurs, les néocons, parti de la gauche américaine et arrivés où l'on sait...