J'ai quelque réticence par rapport à cet événement.
Mais
c'est si rare des nouvelles dans la presse française qui ne soient ni tristes, ni négatives,
ni sombres, ni défaitistes, ni refermées sur une vision
hyper-pessimiste du monde ! Donc, partons de là pour commencer.
Voici une nouvelle qui parle de spiritualité, d'un lien entre notre
monde d'ici et un monde de l'au-delà, une liaison qui est opérationnelle puisqu'un homme, le pape, informe le
monde de ce qui se passe ailleurs. Une ouverture vers le merveilleux ?
Une nouvelle qui
donne aussi en exemple deux hommes qui ont joué un rôle positif au
XXème siècle. Jean a secoué l'église de sa léthargie, en particulier
liturgique, un peu comme Mai 68 avait sorti le monde civil du blocage
sur lequel se terminaient les 30 Glorieuses : je garde comme symbole le
fait que les prêtres depuis lors célèbrent la messe en regardant les fidèles
et en parlant leur langue. Jean-Paul a fait entrer l'église dans la com
et dans sa temporalité agitée. Il avait aussi un chouet sourire et une
énergie à revendre.
A la limite, c'est pas mal
que la presse, qui cible tout ce qui bouge avec ses yeux d'insecte,
parle de religion en montrant des foules et beaucoup de jeunes qui ne
maudissent pas une partie du monde, mais qui prient ou font quelque
chose de ce genre.
Mais, mais... N'est-ce pas
un acte de com assez événementiel et qu'on aura oublié demain ? N'est-ce
pas carrément bizarre de parler des miracles accomplis par ces deux
nouveaux saints ? Je veux bien une foi ouverte, symbolique, mais
n'allant quand même pas trop à l'encontre du bon sens.
Le
plus troublant, pour moi, c'est que les deux nouveaux saints soient des gens de
pouvoir, choisis par d'autres gens de pouvoir. Même au paradis, la
hiérarchie ça compte donc encore ? J'avais pourtant bien aimé les béatitudes !
Jean-Pierre
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