dimanche 8 février 2009

Don Quichotte dominical

Ce matin, je voudrais saluer Paul Krugman, qui, dans son édito-colonne du 16 février (IHT, NYT), intitulé Teetering on the edge, laisse entendre que la crise pourrait durer plus longtemps que prévu - 10 ans ? - et que les Républicains, qui retardent l'adoption du plan de relance d'Obama et veulent l'émasculer, font de l'équilibre au bord du vide au-dessus duquel l'économie américaine - et par conséquent mondiale - reste en équilibre fragile. Il rappelle aussi que le plan du Président est probablement sous-dimensionné pour réussir ce qu'il ambitionne..!

Donc l'idée que les choses ne vont pas se remettre en ordre rapidement, que le mal est plus profond que beaucoup ne le croient encore, qu'il s'agit d'une rupture profonde de paradigme dans le système socio-économique gagne du terrain.

Le Canard Enchaîné (4 février 2009) se paie une tranche des économistes médiatiques dans son bêtisier des "Madoff" de l'économie, avec la dent la plus dure pour l'ineffable Alain Minc, ancien patron du Monde et gourou de tous les présidents, de sociétés (Francis Mer) et de la France (Sarko, pour n'en citer qu'un). Divertissant, la médecine du rire, qui soigne les lecteurs mais pas l'économie !

Cela m'amène à mon premier moulin à vent dominical, celui des élites, des best and the brightest. Dans sa version moderne, on ne parle pas des aristocrates, mais des élites issues du système prévalent de méritocratie basé sur les talents individuels, qui dans nos sociétés à la Darwin, accèdent au pouvoir à la seule force de leur intellect. On entend beaucoup dire ces temps-ci que la crise doit être résolue par les plus doués d'entre nous, par conséquent par ceux qui sont déjà en place ou leurs héritiers, par le sperme ou par la matière grise : d'ailleurs, si on en croit le Canard, il sont déjà en lice pour se hisser à la hauteur de leurs responsabilités ! Un peu comme les néo-cons qui se relancent sur les ruines du système Bush, il n'y a que ceux qui perdent leur temps à lire l'histoire, que cela dérange !

Ne sommes-nous pas là en plein sophisme, en pleine rigidité intellectuelle ? En quoi un jeune trader hyper-talentueux peut-il mécaniquement contribuer à la sortie de crise, si les salles de marché sont placées sous tutelle forte et rigoureuse ? En quoi un grand patron qui a construit son entreprise en surfant sur des plus-values gonflées, en anticipant avec finesse et vision les idiosyncrasies futures d'un marché en pleine accès de boulimie bulleuse, peut-il trouver le chemin de la survie et (???) d'une nouvelle croissance - si ce mot a encore un sens aujourd'hui ? Sauf à croire que tous ces gens sont tellement doués, surdoués, qu'ils vont comprendre instantanément la nouvelle donne et réagir intuitivement au même niveau d'excellence que l'ancien paradigme ?

L'histoire nous donne-t-elle beaucoup d'exemples de ces gens hyper-adaptables et plastiques ?

Regardez par exemple les surdoués du sport ou de la culture. Maradona, Zidane, Monzon, Tyson n'ont pas réussi à se refaire une deuxième carrière. De la même façon, beaucoup de romanciers n'écrivent qu'un seul roman... Beaucoup d'acteurs ne jouent qu'un seul rôle...

Clin d'oeil supplémentaire pour se méfier des hommes de pouvoir, l'essai de Sherwin N. Nuland (Foreign Affairs, Nov.-Dec 2008), Political Disorders, qui explique que beaucoup de patrons, das les affaires ou la politique, souffrent d'une véritable maladie mentale, apparentée à celles des psychopathes, appelée maladie de l'arrogance (the hubris syndrome). Pour être juste et rendre à César, etc., c'est la critique d'un livre de D.Owen, In sickness and in Power, illnesses in heads of government during the last 100 years !

Donc, les acteurs du renouveau, si il est accessible, ne sont pas à rechercher uniquement dans les rangs de ceux qui ont échoué - et qui peuvent compter encore parme les riches, les très riches du monde !

Deuxième moulin à vent, le discours sur la crise.

Plus précisément, si on n'avait pas affaire à une crise, mais à plusieurs crises, vive la théorie des catastrophes !

Je vois au moins trois crises, peut-être quatre ou cinq...

Crise numéro 1 : la bonne vieille crise économique, au cœur de tous les débats actuels. Pas besoin d'en rajouter.

Crise numéro 2 : la crise écologique liée au réchauffement climatique, mais aussi à l'épuisement des ressources naturelles non-renouvelables, qu'on parle de pétrole ou de lithium, d'uranium 235 ou d'indium. Elle est présente dans le monde réel, dans les médias et dans les opinions, publique ou des fameux leaders d'opinions, les experts ou les hommes de métiers.

Crise numéro 3 : la crise toxicologique, liée à l'univers de produits chimiques dans lequels nous sommes immergés, dans notre existence urbaine ou rurbaine. Encore émergente, pas aussi claire ni démontrée que les deux autres, elle annonce une montée de pathologies nouvelles qui devraient empoisonner la vie quotidienne des gens et peut-être limiter leur espérance de vie. Comme si la "civilisation" avait engendré les outils de la chute de la mortalité et, en même temps et en contrepoint, mis en place un système d'apoptose démographique qui modère ou réduise l'espérance de vie, au moment où certains commençaient à rêver d'immortalité... C'est la crise que la directive européenne REACH affronte, mais avec quelle maladresse..!

Crise numéro 5 : la pauvreté, nord sud ( ce que l'on appelait le tiers monde) et internalisée dans nos propres sociétés (le quart monde).

Crise numéro 6 : la fin de l'histoire, la mort de dieu, le déclin de telle culture, la fin d'un monde, tous ces concepts attrape-mouches qui ont eu leur heure de gloire et qui traduisent une crise des valeurs - autre tarte à la crème - ou ad minima l'envie d'en parler. Je ne sais pas, personnellement, comme le faire, sauf à citer ces mots qui ne sont encore pour moi que des clichés.

Ce qui est fascinant c'est qu'on peut lire une trame unique derrière tout cela, quitte à en rester à une intuition, pour l'instant. L'économie, la croissance, ses moteurs (drivers) qui ont conduit à l'explosion démographique, à la crise climatique, à l'empoisonnement hypothétisé du milieu urbain du quotidien, à la pauvreté, qui est séquelle du passé mais aussi nouvelle, et, plus tard peut-être, à une résurgence du chaos, dans le climat, dans les relations internationales, dans les relations sociales - dans la guerre ?

Mais trop de synthèses de ce genre participent à ce même chaos et à une toxicologie intellectuelle, qu'on appelait, jadis, café du commerce !

vendredi 6 février 2009

Fog in the minds...

Interesting question: can you solve a problem that you do not really understand?

If you are teaching maths or physics the answer to a student who would ask this question is a simple no.

If you are involved in research, then it might become more complex to answer, as it is your core business to look for solutions to questions that you do not fully understand. Most of the time actually, your path to the solution will consist in trying to further your understanding and your implicit expectation is that the solution will then become obvious, i.e will be easily stemming from this new understanding.

I you are a doctor or an engineer or a practical person involved in day to day problem solving in relation to your business, you will use heuristics, rule of thumb practices that border on the fringe of understanding but are more based on habit, experience, some past demonstration of success, add a pinch of intuition and go for it. If the patient has a mild flue and not the avian flue, you will not loose him and you might even help him a bit cure himself through his natural immune system which is mostly out of his control. If he has cancer, though, and if you failed to diagnose it, i.e. to understand what his body was actually up against, then you might be prepared to loose him, to a better physician or to the undertaker.

Well, Sarkozy's one-man show on TV on the 5th of February belongs to the category of the guessing physician who trusts his luck. He clearly does not really have a clue of what this on-gong crisis is about. But he is not a professor or a scientist and that clearly does not bother him.

He certainly did not try to explain what the crisis was, for obvious reasons. But he found new answers that are interesting to observe.

The first one was about himself: "I am here to listen to your problems, my fellow citizens. I am listening, with compassion but mostly to bring you relief". I heard it as " I will give you palliative care". Especially since he did qualify the crisis as the worst in a century. He is here, he says, to be in charge, to provide guidance, to show the way, to be the boss, this is what we elected him for. Therefore, "trust me, I am in charge and the ship is under control."

It does not help me that he has an oversized ego. It certainly does not help me trust him.

His second answer was about scapegoats. When bad things happen, then someone is responsible for it and he should be punished. The law of retaliation. Good old biblical reflexes. very proper to face the complexity of the present world. Of course, the culprit are in the banks, and in the trading rooms. As many people would like to get back at these strange people who have been making millions in bonuses, even though they have clearly been lacking insight into how the world turns, how they themselves help it rotate or slow down, and do not seem to care - some measure of their moral sophistication, this may sound as a good idea. A nice populist proposal, that would be popular across a broad political spectrum.

Let us get the money back, mister president. Let's launch a witch hunt and look for anyone who has been in some way responsible for the mess. Don't stop with the derivative traders. The investigation of the cause tree might be entertaining and maybe even enlightening!

The only thing I can say in favor of the French President, is that he is in good company in the world of people who do not understand what's going on.

I visited some academic economists yesterday and they are convinced that the crisis will pass quickly and that the world will be restored to its previous state. Just a short hiccup in the fabric of time!

dimanche 1 février 2009

Grave party in France

Ah les belles manifs !

La France cette semaine s’est payée une rave générale ! Le Monde a fait une fote d’orthografe en parlant d’une rêve générale. Elle était carrément grave cette grève, n’est-ce-pas ?

Donc grosse colère du peuple, qui descend dans la rue et arrête de travailler parce qu’il considère que le gouvernement et l’hyperprésident n’écoutent pas les malheurs et les difficultés des gens d’en bas. C’est complètement vrai, l’arrogance des gens au pouvoir, le mépris qu’ils utilisent comme outil de pouvoir et l’hubris dont leurs discours sont remplis jusqu’à en dégueuler sont absolument évidents. C’est comme cela depuis deux ans, çà ne va pas changer parce qu’une crise pointe son nez ! 9/11 n’a pas changé les sophismes de GW, elle lui a au contraire donné l’argumentaire pour les mettre en musique encore plus vite.

On est donc dans la dialectique sur laquelle le monde se construit, n’est-ce pas, donc en cela tout va bien dans le meilleur des mondes marxistes. Le peuple voit les banquiers se distribuer des primes égales à plusieurs fois leurs salaires, en puissance de dix bien sûr, et ils considèrent à juste titre qu’eux aussi doivent passer au guichet Et c’est l’état qui va se charger de renverser les rôles. Ce même état qui est dirigé par l’hyperprésident qu’ils ont élu et qu’ils vitupèrent maintenant. Statu quo dans ce renversement. Une logique conservatrice parfaite, conservatisme de la gauche et du militantisme, allié objectif, aurait-on donc dit il y a 30 ans, du conservatisme de droite qui tient le pouvoir. Je change tout, mais avec les mêmes, dans les mêmes rôles. Rassurant, non ? Hyper-rassurant même.

Jusque là tout va bien. Evidemment, je fais référence au gars qui tombe d’un immeuble de 200 étages, etc.

La France reste la France...

On peut aussi noter une autre petite musique, qui se fait entendre dans la presse en écho à la grave partie : l’effondrement de la bulle financière a entrainé Londres et toute la Grande Bretagne avec elle. La livre ne vaut plus qu’un euro et le pays est en faillite. Comme l’Islande, l’Irlande, l’Espagne, la Grèce, même l’Allemagne va mal. Pour l’instant, ne tirent leur épingle du jeu que les US, parce qu’ils sont immenses et qu’ils sont le dernier rempart, et la France… Pour toutes sortes de raisons que le Monde du 31/01 explique avec une certaine satisfaction revancharde, avoir raison contre tous, c’est assez excitant, non ? Barrack et Sarko, même combat ! Ne souriez pas !!

Il suffit d'attendre, tout va finir par s'arranger...!?

Tout ce petit monde, bestiaire digne des fables de La Fontaine, qui s’agite en suivant les rails posés de toute éternité et les sentiers battus par des milliers de générations d’hommes-lemmings, de disciples de Panurge, croit en une chose simple : la crise va se terminer. Parmi les plus sophistiqués dans ce registre, il y a François Fillon, qui affirme que son gouvernement est déjà en train de préparer l’après-crise - comme les Ardennes belges, qui ont une ardeur d’avance ! Un collègue, hier, m’expliquait doctement que la crise n’allait pas durer jusqu’en fin 2009, “comme tout le monde le dit” (sic !), mais jusqu’à mi-2010 !

Pour moi, c’est comme de dire que les passagers d’un avion redescendront tous sur terre, quoiqu’il advienne : pas doute, on retrouve bien les boites noires ! (évidement je ne pense pas à LOST, LOL!).

Il va sans dire qu’après la crise, on recommence tout comme avant. C’est implicite parce que c’est évident ! On a simplement passé une zone de turbulence, il y a eu une bosse sur la route, un petit virus bénin, un poussée d’acné, un pétage de plomb dû à un surmenage, une baisse de tension pas une crise cardiaque, une durite qui a sauté pas une bielle de coulée, une diarrhée pas le choléra, un truc conjoncturel pas une rupture de paradigme vers un nouveau cycle de Kondratieff….

Malheureusement, heureusement, çà ne va pas se passer du tout comme cela. Et tant que tout le monde n’aura pas compris ce qui s’est passé, ce qui se passe, peu de chance que les décideurs décident ce qu’il faudrait décider. Les médicaments qui ne soignent que les symptômes ne sont pas très efficaces contre un cancer ou une septicémie !

La vérité, enfin révélée...

Donc, oyez, oyez bonnes gens, voilà ce qui est en train de se passer !

Imaginez la surface libre dans une coupe de champagne. Les bulles montent de la liqueur ambrée et y éclatent. Nous sommes en ce moment sur la surface du vin : les bulles éclatent dans tous les azimuts, la bulle foncière, la bulle financière, la bulle des subprimes, la bulle des hedge funds, la bulles des dérivés financiers, la bulle des obligations (à venir ?), etc… Les bulles sont partie intégrante du champagne, elles naissent en son sein, de son sein. Quand elles affleurent et se désagrègent - ce qu’on désigne vulgairement par une explosion, le champagne se dégaze. Il change et ne sera jamais plus comme avant (famous last words!). C’est le champagne qui est la cause des bulles !

Traduction : il n’y a pas une crise des liquidités, suivie par une trappe à liquidités, isolée du fonctionnement de la machine économique. Il n’y a pas une crise financière isolée de la vie économique réelle. Il n’y a pas eu pollution de la vie économique par la sphère financière.

Il a une vraie crise, qui se manifeste par la sortie et l’explosion de bulles qui viennent de son sein. Une crise profonde, globale, existentielle, quasiment ontologique de notre société, celle d’avant. Fukuyama, qui prédisait la fin de l’histoire, avait raison - évidemment avec une légère torsion par rapport à sa façon de la dépeindre !

On était dans un système qui tournait tout seul, sans régulation, et qui avait longtemps porté l’humanité vers du mieux être, dans les pays riches et dans ceux qui avaient l’impression de le devenir. Il était facile de croire que le système choisissait des chemins de développement qui assuraient automatiquement le bien-être du plus grand nombre et pouvait se perpétrer ainsi indéfiniment jusqu’à ce que le monde soit globalement heureux - il y a des théorèmes en économie classique qui disent à peu près cela. Laissez faire, enrichissez vous et le bon dieu vous le rendra ! Merci Reagan, merci Thatcher.

Les pessimistes de service parlaient bien de la crise écologique qui se profile à l’horizon, avec épuisement des ressources et réchauffement global sans contrôle… Rassurez-vous, cette crise continue son chemin et elle est déjà là, même si on peut moins en entendre parler.

La mère de toutes les crises ?

Mais en fait, une autre crise plus simple, plus bêtement économique était en route et allait faire dérailler le train en marche vers le bien-être universel ! On produisait des SUV, que les gens achetaient, certes, mais pour toutes les mauvaises raisons. Des petites voitures aussi pour que l’on puisse aller travailler depuis ces petites maisons perdues aux confins des faubourgs ou en zones rurbaines, 100, 200 km par jour, deux trois voitures par famille, 2/3 heures de transport quotidiennes. Les côtes espagnoles se bétonnaient pour accueillir au soleil des vacanciers venus du nord par les lignes aériennes low cost. Abu Dabi construisait cette ville onirique au bord du Golfe persique, où on ne peut venir qu’après 5, 10 ou 15 heures d’avion. Airbus vendait des avions à Emirates, Ryanair ou Air France KLM, AcelormIttal de l’acier à GM ou Toyota ou PSA. Le ressort de cette consommation était tirée par le marketing, qui, comme chacun sait, créée des besoins et ne se contente pas de les réveler ! Comme disait Clinton, à propos de Monica, I did it because I could. All these people, including myself, are buying some of these things because they can.

Vient le grain de sable, qui bloque la machine pendant quelques microsecondes à l’échelle de l’univers.

Réveil des populations, dans leur dimension de consommateurs ! Ma bagnole, que j’avais imaginé de changer, peut durer quelques années de plus. D’ailleurs pourquoi aller perdre mon temps à choisir parmi l’hyperchoix de véhicules ? Cette offre en elle-même est absurde et coûte beaucoup trop cher. Résultat des course, le marché de l’auto chute en 3 mois de plus de 40%. Pourquoi pensez-vous qu’il va reprendre dans 1 an, dans deux ans ??? Quelles infrastructures le gouvernement va-t-il construire avec la politique keynésienne de grands travaux qu’il vient de lancer ? Des autoroutes ou des voies de tramway, des pistes cyclables ? Des zones urbaines avec des immeubles de très grande hauteur dans lesquels on a in intégré une véritable système écologique autonome ?

Prenez votre mal en patience et sorter votre imagination !

Cela va prendre un certain temps de se mettre à faire tout correctement, de carrément reconstruire le monde, de ne pas trop se tromper dans ses choix, cette fois, de ne pas oublier les pays du Sud, l’Afrique mais aussi le quart monde qui vit au coeur de nos sociétés, celles qui se sont crues riches !

Grands tournants dans l’histoire : la fin du fascisme en 1945, des régimes communistes en 1989, du capitalisme libéral et de la mondialisation en 2008.

Peu probable que les choses aillent beaucoup mieux avant longtemps. Que les banques qui gardent leur traders vedettes au chaud avec de bonnes primes puissent les remettre au travail avant longtemps, très longtemps. Que les gens passent à la suite sans avoir pété quelques plombs, récupéré quelques primes chez des banquiers qu’on retrouvera pendus à la lanterne, que quelques régimes dits démocratiques n’aient disparu, que quelques guerres n’aient éclaté…

Il faudrait que çà ne dure pas trop longtemps quand même, car l’autre crise, la vraie arrive.

Il serait bon qu’on soit prêt à la recevoir dignement… ou avec dignité.